Le Nambu type 14.
Photo d'un modèle tardif avec pontet élargi pour le port de gants.
Ce pistolet à l’apparence de P08 Très exotique m’a toujours intrigué c’est pourquoi j’ai décidé de vous le faire découvrir.
Historique.
En 1925 au Japon,le général Kijiro Nambu développe une version améliorée d’un pistolet de sa création.
Nous sommes à ce moment dans la 14ème année de l’empereur Taisho (à vos souhaits).
Ce pistolet a été adopté par l’armée impériale japonaise et a été très utilisé dans les années 30 et pendant la seconde guerre mondiale notamment par les officiers, aux cotés de leur Katana traditionnels ainsi que par les pilotes de chars ou d’avions.
Il était porté dans un étui très proche de notre étui " Jambon " pour revolver modèle 1873 ou 1892.
Fonctionnement.
Le Nambu fonctionne par court recul du canon et à culasse fermée. C'est-à-dire qu’une partie de l’énergie fournie par la balle sortant du canon est utilisé pour faire reculer celui-ci de quelques millimètres.
Cependant un système mécanique empêche la culasse de s’ouvrir avant que la balle ne soit sortie du canon.
La détente est à simple action, il faut donc reculer la culasse à la main pour armer le chien avant de tirer la 1ère cartouche du chargeur.
La culasse est retenue par deux ressorts disposés de façon symétrique et comporte un gros " rond " en acier à son extrémité pour la manipulation, il est proéminent à l’arrière du pistolet.
La sûreté est situé sur la coté gauche au dessus de la queue de détente. Le bouton poussoir de chargeur est à droite.
Curieusement la détente et pontet peuvent être désolidarisés en un bloc de la carcasse pour un nettoyage rapide. A partir de 1940 les Nambu possèderont un pontet élargi pour permettre le tir avec des gants.
Le chargeur du Nambu est à simple colonne et contient 8 cartouches à collets rétreints (en forme de bouteille comme disent les anglo-saxons) de calibre 8mm.
Une attention particulière a été porté au vérouillage du chargeur puisqu’un ressort de rétention se trouve sur la poignée afin d’éviter qu’il ne tombe durant le tir.
L’arme possède des organes de visée fixes et un anneau sur la poignée pour passer une dragonne.
Il est réputé pour sa très bonne précision.
Nambu type 14 avec culasse en position arrière.
La munition.
La munition de 8mm Nambu est une cartouche à collet rétreint comme nous l’avons vu qui propulse une ogive de 103 grains (6.67grs) à la vitesse de 325m/s.
Cette munition apparaît donc nettement moins puissante que celles utilisées par la plupart des grandes nations de l’époque le 9mm parabellum, le 7.62 Tokarev soviétique ou le 45 acp américain.
Pourtant on ne trouve pas trace de plainte concernant un pouvoir d’arrêt trop faible.
En revanche il est fait mention d’au moins un cas ou un utilisateur de Nambu a été tué en essayant d’enlever le chargeur vide coincé par la boue.
Cette munition apparaît donc nettement moins puissante que celles utilisées par la plupart des grandes nations de l’époque le 9mm parabellum, le 7.62 Tokarev soviétique ou le 45 acp américain.
Pourtant on ne trouve pas trace de plainte concernant un pouvoir d’arrêt trop faible.
En revanche il est fait mention d’au moins un cas ou un utilisateur de Nambu a été tué en essayant d’enlever le chargeur vide coincé par la boue.
Cartouches de 8mm Nambu à gauche et 9 para à droite.
Nambu en très bel état avec culasse en position ouverte.
Conclusion.
La prise en main m’a semblé excellente, j’ai l’impression que la poignée est inclinée selon le même angle que celle d’un Glock mais la comparaison s’arrête là.
Les organes de visée sont assez nets ce qui n’est pas si courant sur une arme militaire.
La qualité de fabrication est impressionnante et le beau bronzage noir profond contraste fortement avec l’apparence curieuse de l’arme.
Les GI’s ont ramené un grand nombre de Nambu au pays en guise de trophée et les cartouches sont encore fabriquées par certaines sociétés.
En France il doit être difficile de se procurer les douilles mais il existe un jeu de formage RCBS qui permet de les fabriquer à partir de 38 spéciale, quant aux ogives elles possèdent le même diamètre que les ogives de 8mm 92 de notre bon vieux revolver d’ordonnance.
Cette arme n’était pas une merveille à proprement parler, bien que précis il n’était pas totalement fiable et sa munition était assez faible.
Malgrès tout je suis totalement sous le charme de son apparence désuète et si vous chercher une pointe d’exotisme pour égayer votre collection c’est le Nambu qu’il vous faut !
Merci à Maxime Popenker Pour les photos qu'il m'a autorisé à publier.
Je vous conseille de visiter son site web sur les armes,c'est une véritable encyclopédie,passionnant (mais en anglais) ! http://world.guns.ru/assault/book-e.htm
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A bientôt.
Manfred.
2 commentaires:
Une question : le modèle présenté en photo, c'est bien la version avec pontet agrandit pour tirer avec des gants ? Il a quand même une allure bizarre, à l'oeil on a l'impression que le canon n'est pas aligné avec la culasse. Mais comme je ne suis qu'un "ringardos qui n'y connais rien aux flinguos"... N'est-ce pas Manfred !
Oui c'est bien la version agrandie pour tirer avec des gants, fabriquée à partir de 1940.
Sur les versions antérieures le pontet est parfaitement rond.
La culasse est alignée avec le canon mais la forme paticulière de l'arme peut tromper.
Je vais poster une photo de la culasse en position arrière celà permettra de mieux comprendre la cinématique.
En fait ce sont deux excellentes questions que tu viens de poser surtout pour un "ringardos" lol
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