En effet, pour un passionné d'histoire militaire comme moi la découverte de leur catalogue a été une immense surprise presque une révélation à l'époque.
Je me rendais dans la librairie "histoire et collection" dans le 11ème à Paris, j'étais comme un enfant dans un magasin de jouets, des centaines d'ouvrages principalement sur les guerres du vingtième siècles m'entouraient, pourtant c'est le présentoir des éditions Osprey qui m'a le plus attiré l'oeil.
Disposés à la façon des cartes postales, des dizaines d'ouvrages sur tous les sujets possibles et imaginables et même inimaginables me tendaient les...pages.
Je me suis tout d'abord précipité sur la couverture ornée d'une superbe planche illustrée par un guerrier Zulu affrontant une "tunique rouge", les souvenirs du film "zulu" avec Michael Cain me sont tout de suite revenus en tête et c'est avec enthousiasme que j'ai dévoré ce livre une fois chez moi.
J'y ais appris que les marques blanches sur les boucliers Zulu indiquaient le régiment ou "impi" du porteur, ces redoutables guerriers utilisaient la technique dite des cornes de taureaux, le centre de leur gigantesque formation était composée par les vétérans et devait supporter le gros du combat, ils constituaient la "tête", puis une fois le combat engagé les deux ailes de l'armée se rabattaient sur les flancs de l'ennemi affaibli et refermaient la nasse.
J'imagine encore les faibles lignes des soldats Anglais voyant surgir sur eux cette immense marée noire et blanche, franchissant les plaines des herbes à éléphants telle une lame de fond colorant le paysage de sa masse sombre et semblant prête à toute engloutir sur son passage.
Les occidentaux rechargeant fébrilement leur fusil à un coup Martini Henry de calibre 577 snider à cartouches métalliques, tirant des feux de salves, décimant des rangs entiers d'ennemis sans jamais pouvoir endiguer la masse des féroces guerriers africains, jusqu'au moment fatidique du corps à corps dans lequel ils avaient peu de chances de victoire avec leur simples baïonnettes contre les boucliers de peau, les courtes sagaies ou les casse tête.
Je pense à la bataille d'Isandlewana qui a eu lieu en 1879 ou un détachement Anglais laissé en arrière garde a été anéanti par l'armée Zulu après une résistance héroïque digne de Waterloo face à nos cuirassiers.
Plus tard les Anglais prendront leur revanche à Ulundi brisant leurs adversaires qui n'avaient plus l'avantage de la surprise et qui étaient devenu moins intrépides face au feu des armes modernes.
Cependant les éditions Osprey abordent tous les sujets ou peu s'en faut, des guerres puniques entre Rome et Carthage jusqu'à l'invasion de L'Irak par les américains il semble que rien ne soit oublié, à tel point qu'il est impossible de ne pas trouver un sujet qui nous intéresse.
On trouve rarement plus de 100 pages de lecture dans un "osprey" agrémentés de superbes planches dont les légendes sont en Français, elles sont de telles qualité que l'on peut considérer qu"elles sont responsables pour la moitié du succès de l'éditeur, Angus Mc Bride le dessinateur est un véritable génie.
Je dois cependant reconnaître que les ouvrages ne sont pas toujours des chef-d'oeuvres, dans ma bibliothèque à côté du passionnant "the boxer rebellion " se trouve "panama 1989" si creux et ennuyeux, le seul souvenir agréable que j'en garde est celui des planches montrant des membres de la delta force dont l'un a fixé sa maglite 2 piles de policier sur son CAR15, une image très kitch, so eighties !
Le plus curieux dans cette histoire c'est que si je n'avais jamais découvert cet éditeur j'en serais resté à l'anglais scolaire, à peu près inutile et je n'aurais jamais rencontré ma femme anglophone, comme quoi les passions mènent à tout, je devrais inviter Angus Mc Bride à mon mariage religieux en France.
Le site des éditions Osprey ou apprendre l'Anglais sans s'en rendre compte. http://www.ospreypublishing.com/
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